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  1. GESAL
  2. Conseil
  3. Entretien des plantes
  4. Herbes aromatiques, fruits et légumes
  5. Créer un potager — La planification est le b.a.-ba de la récolte !

De première fraîcheur. Cultivé maison.

Créer un potager — La planification est le b.a.-ba de la récolte !

Des tomates toutes fraîches, une salade croquante et des fraises sucrées — nous vous dévoilons comment créer un potager de qualité supérieure dans votre petit coin de verdure.

Les bases : emplacement, espace et temps

Avant de commencer à semer des radis, des carottes & co., trois questions fondamentales se posent :

  1. Comment est l’emplacement ?
  2. Combien ai-je de place à ma disposition ?
  3. Combien de temps puis-je y consacrer ?

Deux autres questions sont liées : premièrement : quels types de légumes ai-je envie de cultiver ? Et deuxièmement : ai-je envie d’un jardin amateur ou d’un jardin qui me permette d’être autosuffisant ?
Selon que vous souhaitez un jardin utile pour nourrir toute votre famille ou que vous voulez simplement quelques légumes délicieux à grignoter, les exigences en matière d’emplacement et de surface disponible seront différentes. Il ne faut pas négliger non plus l’investissement en temps : alors qu’avec deux carrés potagers le temps de jardinage reste limité, un grand potager implique quasiment d’y travailler quotidiennement. 

Pour cette raison, nous souhaitons d’abord aborder ci-après les défis et vous aider à concevoir votre potager personnel.

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1. L’emplacement optimal — 5 conseils

En matière d’emplacement, la nature du sol, sa situation et les conditions de lumière sont déterminantes. Car les légumes ne poussent pas partout.

1. Du soleil s’il vous plait !

Les légumes ont besoin de beaucoup de soleil pour pousser vigoureusement et donner de délicieuses récoltes. Privilégiez par conséquent un emplacement ensoleillé pour votre potager. Si le potager est à l’ombre durant quelques heures, on parle alors de situation semi-ombragée, ce qui n’est pas un problème pour la plupart des plantes utiles. Si votre jardin est entièrement à l’ombre, il s’avérera difficile d’avoir une récolte abondante. On pourrait alors peut-être envisager de se reporter sur le jardin à l’entrée de la maison ou de louer une parcelle dans un jardin ouvrier pour concrétiser le rêve d’un potager ?

2. Nature du sol : meuble & riche

En principe, les légumes apprécient les sols humifères, perméables et riches. Le pH doit être neutre, c’est-à-dire compris entre six et sept. Découvrez dans notre guide-conseil « Différents types de sols — un bref aperçu » comment identifier le type de sol de votre jardin et comment l’améliorer ou le valoriser.

Conseil : s’il s’agit d’un sol très lourd ou très sableux, le plus simple est généralement de cultiver les plantes utiles en carrés potagers. Sur sol forestier, plutôt acide, un carré potager s’avère aussi une alternative idéale. On maîtrise alors totalement les bonnes bases pour ses légumes. En outre, les carrés potagers facilitent le jardinage, car on se penche nettement moins, pour le plus grand bonheur de notre dos. Il est impératif de prévoir un bon drainage lors du remplissage du carré potager, afin d’éviter que les plantes ne stagnent dans l’eau et aient les pieds mouillés. Découvrez dans notre guide-conseil « Remplir un carré potager » comment concevoir le système de couches dans ce dernier.

Conseils importants de préparation du sol : pour préparer le jardin à ses futurs offices, il convient de retourner légèrement la couche superficielle de terre, ce qui permettra de supprimer les plantes déjà présentes et leurs racines ainsi que d’ôter les pierres et les branches. Avant la plantation, incorporez idéalement un peu de compost riche en nutriments dans le parterre, pour activer les organismes du sol et faites un apport de terreau spécial légumes comme le COMPO BIO Terreau pour tomates, légumes et herbes aromatique. Ce travail en amont offre une bonne base de développement aux plantes utiles. Juste avant la plantation, vous pouvez aussi incorporer dans le sol un engrais hydrorétenteur à la laine de mouton, qui permettra de nourrir durablement vos plantes. L’idéal est un engrais à la laine de mouton adapté aux besoins des légumes, tel que l’engrais universel longue durée avec laine de mouton Gesal. Ce n’est qu’avec des conditions préalables adéquates, que les légumes pourront fournir une récolte abondante.

3. Protégé du vent, mais aéré

Les légumes apprécient d’être bercés d’une agréable brise estivale : cette dernière circule entre les feuilles, qui sèchent alors nettement plus vite après une averse, ce qui permet de prévenir les maladies cryptogamiques. Les plantes n’aiment toutefois pas les situations exposées au vent. Au potager, il est préférable qu’elles aient un emplacement à l’abri du vent, mais sans en être totalement privées.
Si vous le souhaitez, vous pouvez installer une serre. De nombreuses plantes thermophiles s’y sentiront particulièrement bien, car il y règne non seulement une chaleur douce tout en étant à l’abri de la pluie. Il convient cependant de l’aérer quotidiennement.

4. Distance par rapport aux plantes ligneuses

Le potager devrait être à une certaine distance des plantes ligneuses : s’il est masqué par des arbres, des arbustes, ou des haies, il disposera de moins de lumière. Autre point important : si vous créez un potager trop près d’une haie, une concurrence autour de l’eau et des nutriments se produira. Pour éviter cette compétition, il faut prévoir suffisamment de place à la création du potager. Pour encadrer esthétiquement les planches de légumes, vous pouvez les entourer de minces lattes de bois au lieu de les délimiter par une haie basse. Vous pouvez aussi les border de grosses pierres.

5. Surface de niveau

En ce qui concerne le sol, une surface de niveau est avantageuse. La distribution de l’eau ne se fera pas correctement sur une pente, car la plus grande partie de celle-ci dévalera la pente sans s’attarder à hydrater les légumes. Une possibilité serait ici de diviser la pente en surfaces plus petites (désignées dans certaines régions par le nom de potager en restanques). Chaque parcelle sera bordée de pierres naturelles ou de lattes de bois et remplie d’une couche de drainage composée de copeaux de bois et de branches et d’une couche de plantation en terreau riche et humifère, jusqu’à l’obtention d’une surface plane. Vous pouvez ensuite végétaliser ces « carrés potagers » émergeant telles des marches de la pente, comme des planches de légumes classiques.

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2. La place disponible

Souhaitez-vous utiliser votre potager pour votre autoconsommation ou simplement cultiver quelques légumes à grignoter ? Il faudra prévoir plus ou moins de place pour répondre à vos souhaits.

Petit coin gourmand ou jardin autosuffisant ?

Si vous souhaitez simplement récolter quelques tomates cerises, des fraises ou des plantes aromatiques, une petite planche de trois à quatre mètres carrés peut s’avérer suffisante. Même en bac ou en jardinière, il est possible de cultiver une multitude de légumes délicieux tels que tomates, concombres, poivrons, pommes de terre ou différentes plantes aromatiques et salades. Découvrez les précautions à prendre dans notre guide-conseil « Légumes de balcon ». Si vous souhaitez renoncer de temps à autre à acheter des légumes et préférez passer plus de temps au jardin, prévoyez deux à trois planches de légumes.
Pour subvenir à ses besoins et à ceux des autres, il est judicieux d’avoir, en plus de plusieurs planches de légumes, un plan de potager élaboré et une ou plusieurs serres. En général, pour un jardin autosuffisant, il faut prévoir une surface d’au moins 20 m² par personne.

Quelle est la place nécessaire par planche de légumes ?

Pour pouvoir travailler confortablement les planches de légumes, leur largeur ne doit pas excéder 120 cm. Leur longueur peut en revanche varier selon vos préférences et la place disponible. En outre, il faut prévoir suffisamment de place pour les allées. Les planches de légumes seront ainsi accessibles de toutes parts.
Exemple : pour un potager de quatre planches de légumes carrées entourées d’allées de près de 50 centimètres, la surface minimale nécessaire est de 15 m².

Pour protéger un potager contre les attaques ou les animaux, on peut installer une clôture ou une haie autour des allées extérieures. Le troène commun est un choix judicieux : les fleurs blanches de cet arbuste attirent en été de nombreuses abeilles et papillons et ses baies noires sustentent les oiseaux en hiver. Si l’emplacement s’y prête, vous pouvez bien sûr créer une délicieuse haie de baies à grignoter. 

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3. Combien de temps doit-on consacrer au potager ?

Aussi simple que cela puisse paraître : plus le potager est grand, plus le temps à y consacrer sera important. Désherbage, contrôle des ravageurs, fertilisation, arrosage — les plantes sont friandes d’eau, surtout lors des chaudes journées d’été. Généralement, on peut considérer qu’il faut contrôler ses légumes plusieurs fois par semaine.

Si vous n’avez que peu de temps à votre disposition, commencez alors par une petite surface. Dans ce cas, optez pour un carré potager : ils demandent souvent moins d’entretien, car s’ils sont bien construits, aucun campagnol ni aucune limace ne pourra se délecter de vos légumes. Le carré potager sera de préférence bien visible depuis la terrasse, afin de ne pas oublier de l’arroser régulièrement en été.

Si on peut soustraire 30 à 60 minutes quotidiennement pour jardiner, plus rien ne s’oppose à la concrétisation du rêve d’un potager de deux à quatre planches de légumes et d’une petite serre. Toutefois, nous vous conseillons de réfléchir à un approvisionnement en eau centralisé. Car une installation bien planifiée de l’adduction d’eau est efficace, économique en eau et facilite grandement le travail d’arrosage en été. Conseil : une couche de paillis permet aussi d’économiser l’eau : l’évaporation est moindre grâce au paillage. La terre reste ainsi plus longtemps humide, ce qui permet d’espacer les arrosages.

Liste de contrôle pour le potager

  • Emplacement lumineux & ensoleillé
  • pH neutre, sol perméable & riche
  • Retourner légèrement le sol, supprimer les adventices & les pierres
  • Incorporer du compost & du terreau spécial légumes
  • Ne pas créer un potager trop près de plantes ligneuses
  • Surface de niveau
  • Protégé du vent, mais aéré
  • Planches de 120 cm de large maximum
  • Prévoir les allées
  • Prévoir au minimum 30 minutes par jour pour le potager
  • Prévoir un système centralisé d’eau pour les grands potagers

Le plan de potager : bien pensé est à moitié récolté

Un plan de culture bien pensé préside à tout potager productif. Une fois le site adéquat trouvé, le sol contrôlé et l’investissement en temps estimé, on peut s’atteler à réfléchir aux légumes adaptés.

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Quels sont les meilleurs légumes sur une planche ?

En général, tous les légumes peuvent être cultivés dans un potager de niveau exposé au soleil. Des légumes robustes sont ici bien adaptés. Parmi ceux-ci figurent les carottes, panais, petits pois, blettes, épinards, mâches, pommes de terre, betteraves rouges, rutabagas, choux de Milan, choux frisés, choux-fleurs ou brocolis.

Les légumes thermophiles comme les poivrons, les tomates ou les concombres apprécieront en revanche une petite place sous une serre à l’abri de la pluie. Il est également possible de les installer dans un grand bac sous un auvent, sur la terrasse. Il existe toutefois des variétés de plein air qui poussent sans problème en pleine terre.

Quelques légumes ont besoin de conditions de culture spécifiques à considérer séparément. Ainsi le wasabi apprécie la mi-ombre dans l’eau courante.

En résumé : globalement, la plupart des légumes se cultivent sans problème dans un potager ensoleillé, en ayant suffisamment de place.

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Culture associée avec les plantes compagnes adéquates

Tomates, concombres, poivrons, carottes, oignons… une récolte diversifiée peut être obtenue soit avec une très grande surface soit avec une culture associée bien pensée. La culture associée signifie que différents types de légumes poussent ensemble sur une planche. Vous pouvez ainsi créer un parterre haut en couleur composé de salades, de carottes, d’oignons, de fraises et de radis.

Le type de croissance joue un rôle important dans la planification d’une planche de légumes. Même si les plantes semblent petites au début, elles peuvent occuper la moitié du parterre en quelques semaines. Si elles sont trop rapprochées, elles se font concurrence pour la lumière ainsi que pour l’eau et les nutriments du sol, ne forment pas de solide système racinaire et restent petites et chétives. Il faut donc veiller à respecter un espacement suffisant entre les plantes lors de la création de la planche de légumes.

D’autres aspects tels que les besoins nutritionnels ou la famille végétale sont également importants pour les cultures associées. 

9 conseils pour débutants

Culture potagère sans pouces verts

Des courgettes, des blettes fraîches, un gros chou-fleur et un fagot de carottes — si vous souhaitez cultiver des légumes, mais n’avez aucune expérience en jardinage, découvrez 9 conseils simples dans notre guide-conseil pour bien démarrer !

Vers le guide-conseil
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Assolement sur quatre parcelles

Si vous disposez d’une surface confortable de plus de dix mètres carrés, il est judicieux de la diviser en quatre planches d’égale grandeur. Cette méthode est appelée en agriculture, rotation culturale, car quatre parcelles sont exploitées simultanément. Chacune d’entre elles accueille différents types de légumes. Le choix du type de plante sur une parcelle donnée dépend des besoins nutritionnels de cette dernière :

  • Sur la 1ère parcelle, plantez des plantes gourmandes comme les tomates, les pommes de terre, les grandes variétés de choux ou les courges.
  • Sur la 2e, cultivez des plantes moyennement gourmandes comme les choux-raves ou les carottes.
  • Sur la 3e, optez pour des plantes frugales comme les radis, la ciboulette ou l’ail.
  • Sur la 4e parcelle, on peut semer des plantes qui améliorent le sol, contribuent à sa régénération ou planter des cultures vivaces comme des fraisiers.

Généralement, les plantes changeront de parcelle d’année en année. Ce qui signifie que les plantes gourmandes déménageront sur la parcelle ayant bénéficié de plantes amélioratrices du sol ; les plantes moyennement gourmandes iront sur la parcelle où étaient cultivées auparavant les plantes gourmandes et les plantes frugales se substitueront aux plantes moyennement gourmandes.

La raison de cet assolement annuel est due entre autres à la consommation de nutriments : sur un sol fraîchement amendé de compost, les légumes gourmands comme les tomates, les courgettes ou les courges prospéreront. Elles soustraient au sol en cours de saison une part de nutriments dont elles ont besoin pour leur croissance et la mise à fruits. L’année suivante, les plantes moyennement gourmandes comme les carottes ou le chou-rave emménageront sur cette planche, car elles ont des besoins moins élevés en nutriments. Et la troisième année, lorsque le sol a été bien sollicité, on sèmera des plantes frugales, comme les radis et la salade.
Bien sûr, il faudra toujours amender le sol avant de nouvelles plantations, mais en règle générale peu d’apports de compost sont nécessaires par rapport aux exigences des plantes gourmandes.

Ce qui signifie : si on valorise avec du compost comme il se doit la planche avant la plantation, qu’on incorpore au sol du terreau frais et un engrais à la laine de mouton, même des légumes très gourmands pourront prospérer chaque année sur une même planche de légumes ! Cette option est particulièrement conseillée aux personnes qui ne disposent que d’une ou deux planches de légumes et qui ne peuvent pas pratiquer un assolement chaque année.

Un autre argument très important en faveur d’un assolement régulier et bien planifié est la prévention des ravageurs. Les ravageurs et maladies cryptogamiques susceptibles d’hiverner dans le sol sont spécialisés dans certaines familles de plantes. Si vous cultivez en deuxième année une plante d’une même famille sur une planche, le ravageur pourra jeter directement son dévolu sur celle-ci. Pour prévenir la propagation des agents pathogènes, il faudrait de ce fait planter durant les trois à quatre ans suivants des légumes d’une autre famille. Cette durée peut s’étendre à cinq ou six ans selon le ravageur, jusqu’à ce que la planche de légume soit à nouveau habitable par la famille végétale concernée.

Liste de contrôle pour le plan du potager

  • Tenir compte de la hauteur et de la largeur de végétation des plantes
  • Prévoir suffisamment de place pour les plantes
  • Associer des plantes ayant des besoins similaires
  • Tenir compte des familles végétales pour les assolements
  • Préparer le sol avant la plantation (terreau frais & engrais à diffusion lente)

Avec ces conseils, nous espérons que plus rien ne s’opposera à la création de votre propre potager !

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