Cicadelles du rhododendron

Les feuilles de votre rhododendron sont mouchetées ? Les bourgeons de votre rhododendron deviennent brun foncé à noirs ? La floraison est moindre ? Tous ces signes traduisent une infestation par la cicadelle du rhododendron (Graphocephala fennahi). Le problème : en l’absence de traitement, le rhododendron finit par ne plus du tout fleurir. Il est alors impératif d’intervenir rapidement. Comme on ne peut pas combattre le champignon responsable du brunissement des bourgeons, il vaut mieux se concentrer sur la cicadelle du rhododendron. 

De prime abord, ce petit insecte à dessus vert ressemble à une sauterelle, mais à la différence de celle-ci, il ne mesure que neuf millimètres de long et se tient généralement au revers des feuilles du rhododendron. Ses ailes d’un vert métallique portent des macules rouge orangé, le bord de l’extrémité de l’aile ainsi que les ailes postérieures étant violet foncé. Les pattes, l’abdomen et la tête de la cicadelle du rhododendron sont jaunâtres. L’insecte porte sur le front une bande sombre au-dessus de ses yeux à facettes. 

Les larves de la cicadelle du rhododendron sont jaune-vert et éclosent à partir de fin avril. Elles muent ensuite plusieurs fois et laissent des exuvies blanchâtres sur les feuilles du rhododendron, principalement concentrées le long de la nervure principale au revers des feuilles, dont elles sucent la sève riche en nutriments. Les larves sont à maturité à partir de juin et ne se cachent plus seulement au revers des feuilles, mais également sur le dessus et sur les bourgeons. Plus tard, les insectes adultes pondent à nouveau dans les bourgeons. 

Pour extirper la sève, la cicadelle du rhododendron entaille les feuilles et perce les bourgeons de la plante. Les feuilles portent des taches jaune clair consécutives à la succion. Le rhododendron ne pâtit pas trop de cette perte de nutriments, mais les insectes sont susceptibles d’infecter les bourgeons par un champignon pathogène, (Pycnostysanus azaleae)connu sous le nom de brunissement ou dépérissement des bourgeons. Ainsi, les feuilles du rhododendron restent en grande partie vertes, mais les bourgeons se dessèchent, virent au brun et sont recouverts d’un dépôt de spores noires, les carpophores du champignon. Cette infestation provoque ensuite la mort des boutons floraux, empêchant à un moment donné toute floraison. 

Pour détecter à temps une infestation par la cicadelle du rhododendron, contrôlez régulièrement les feuilles — y compris leur revers — dès la fin avril. Les pièges jaunes, véritables instruments de monitoring, faciliteront grandement cette tâche. Accrochés dans le rhododendron, les ravageurs s’y collent. Le moment idéal pour les installer est à partir de fin avril. Si vous découvrez des cicadelles sur les pièges jaunes, il est impératif de prendre d’autres mesures. 

Si ces petites bêtes pénibles ont jeté leur dévolu sur votre rhododendron, quelques moyens utiles permettent de contrer ces ravageurs et de protéger votre plante contre les maladies cryptogamiques.  

Ainsi, favoriser des prédateurs naturels tels que les carabes, les guêpes parasites, les larves de chrysopes et les araignées peut largement limiter la prolifération de la cicadelle du rhododendron. 

Pour lutter activement contre ce ravageur, appliquez en avril ou mai dès que les larves jaunâtres sont visibles, un produit phytosanitaire biologique comme notre Gesal Insecticide universel. À base d’huile de colza naturelle, son action contre la cicadelle du rhododendron et d’autres insectes suceurs est polyvalente, et, s’il est appliqué tôt, il limite la nymphose des larves en cicadelles. Pulvérisez le produit de préférence le matin, car les cicadelles sont encore engourdies par le froid au petit matin et ne peuvent pas s’éloigner facilement en sautant. Pour empêcher les cicadelles adultes de pondre, procédez à titre préventif à des pulvérisations complémentaires en fin d’été.