Herbes aromatiques

En plus de l'ail, les oignons figurent non seulement parmi les ingrédients de base les plus importants d’une marinade pour grillade, mais ils sont également parfaits pour les jardiniers débutants. La meilleure variante pour passer tout un été de grillades avec des oignons frais du potager : plantez en août de l’année précédente une variété hivernale de bulbes d’oignons. Ces petits oignons sont disponibles en filets dans les jardineries, ils poussent sans problème au cours de l’hiver et peuvent être récoltés dès la mi-mai.

La plantation des bulbes d’oignons est vraiment très facile. Pour la culture durant l’hiver, un carré potager est particulièrement adapté, mais les bulbes se développeront aussi sans problème à exposition ensoleillée dans une plate-bande. Les différentes variétés d’oignons ont de faibles exigences en matière d’exposition, ils n’ont pas besoin d’engrais. Si vous le souhaitez, vous pouvez incorporer au sol une petite quantité de compost avant la plantation. Des sols trop denses doivent être ameublis avec un peu de sable, sinon les bulbes commenceront vite à pourrir. Repiquez les petits oignons simplement en pleine terre en les espaçant de 10 centimètres environ : pointe dirigée vers le haut et à seulement 2 à 3 centimètres de profondeur. Arrosez les bulbes après la plantation. Par la suite, il n’est plus nécessaire de s’en occuper de tout l’hiver. Pour les récolter, il suffit de les arracher de terre avec les fanes. Pour les conserver plus longtemps, il est important de bien les faire sécher. Il est préférable de les laisser quelques jours au sol avec les fanes (les faire ressuyer) en n’oubliant pas de les tourner régulièrement.

Pas de bonne grillade sans ail. Sa culture et son stockage sont très faciles. Pour disposer d’ail frais durant la saison des barbecues, nous pouvons vous recommander une culture hivernale qui permettra de le récolter dès début juin. Il y a de toutes façons suffisamment de place dans les planches de légumes et il n’est pas nécessaire de se préoccuper de l’arrosage. La période de plantation de l’ail d’hiver s’étend de septembre à octobre. Pendant toute la durée de la culture, le bulbe n’a pas d’exigences particulières, toutefois la base doit être bonne : le sol doit impérativement être ameubli et perméable, car ce légume est sensible à l’humidité stagnante, ce qui peut être un problème surtout en hiver. Il n’est pas judicieux d’incorporer beaucoup de sable dans le sol, car l’ail a des racines très plates, n’a par conséquent pas beaucoup de tenue dans des sols sableux et peut vite se dessécher. Une fois la planche préparée, repiquez les gousses d’ail, pointe vers le haut à 3 centimètres de profondeur environ.
Ceci ne fonctionne toutefois pas avec tous les bulbes d’ail du supermarché. Nombreux sont ceux qui proviennent de régions climatiques plus chaudes et qui ne poussent pas à latitude plus élevée. Il faut donc impérativement veiller lors de l’achat du « bulbe mère » qu’il provient d’une culture régionale. Lorsque le feuillage se décolore à partir de juin puis brunit, l’ail est mûr pour la récolte. S’il reste encore un peu de feuillage vert, déracinez l’ail avec le feuillage. Laissez-le sécher encore quelques jours à un endroit chaud et sec, et pour ce faire suspendez-le de préférence.
 

C’est bon ? Alors laissez impérativement encore un bulbe comme base pour la prochaine génération.

La sauge officinale est un enrichissement gustatif surtout pour la cuisson de la viande et du poisson. La culture des graines est vraiment pénible, car comme il s’agit d’une plante vivace, il est donc pleinement judicieux d’en acquérir un plant en jardinerie. En tant que plante méditerranéenne, la plante préfère les expositions ensoleillées et les sols perméables, mais aussi pierreux où aucune humidité stagnante ne peut se former. Directement après la plantation en mai, vous pouvez prélever des feuilles et des tiges entières jusqu’à l’automne. Si votre exemplaire commence à prendre de l’âge et que les tiges se lignifient, nous vous conseillons de le tailler en forme à l’automne après la floraison.

La sauge officinale se multiplie par bouturage, si un plant ne vous suffit pas. Le meilleur moment pour la bouturer est en mai ou juin, lorsque les premières pousses terminales sont suffisamment robustes. Choisissez quelques tiges moyennement âgées (ni lignifiées ni trop tendres) comprenant deux à trois paires de feuilles et séparez-les avec un couteau aiguisé juste sous la paire de feuille inférieure. Puis plantez-la dans un pot avec un substrat de culture humide, le feuillage ne devant pas être en contact avec la terre. Jusqu’à l’enracinement, il est ensuite important de protéger la bouture de tout dessèchement, ce pourquoi une haute hygrométrie est décisive. L’idéal est de l’installer dans une serre-châssis. Mais vous pouvez aussi simplement bricoler une couverture avec un film fraîcheur ou une bâche transparente - dans tous les cas, n’oubliez pas d’aérer régulièrement pour ne pas laisser s’installer l’humidité en dessous. Installez la bouture à un emplacement clair sans rayonnement solaire direct et au bout de quelques semaines vous constaterez la pousse de nouvelles tiges. De nouvelles racines se sont alors formées et vous pouvez retirer la couverture. Laissez encore quelques semaines aux jeunes plantes avant de les transplanter dans un parterre d’herbes aromatiques.

Cette plante ligneuse est aussi très simple à multiplier par bouturage ; Par contre sa culture à partir de semis demande beaucoup de patience et de doigté. Ce n’est rien pour vous ? Alors lisez simplement ici nos conseils pour la multiplication par bouturage.

Quiconque s’essaie aux graines de romarin, ne doit pas oublier que la plante est originaire de Méditerranée. La difficulté de cette culture ne réside pas tant dans ses exigences en matière de sol et d’eau mais bien plus dans son amour de la lumière et de la chaleur. Les sols sableux, pauvres et plutôt secs lui conviennent, le terreau de culture peut même être amendé en sable. La température de germination optimale de 25 à 30 C ne s’obtient en règle général qu’à l’aide d’une lampe horticole ou d’un tapis chauffant. Malgré tout, il faudra patienter quelque temps avant que les graines ne germent et en règle générale à chaque essai seuls quelques exemplaires parviennent au stade de plante saine. Commencez donc avec le semis de préférence assez tôt dans l’année et semez toujours plusieurs graines dans un godet - quelques plantes devraient pousser d’ici le printemps.

Une astuce pour augmenter les chances de germination : faites tremper les graines pendant quelques heures dans de l’eau tiède avant le semis. Cette opération ouvre les pores et la graine peut mieux absorber l’eau d’arrosage dans la terre. Comme le romarin fait partie des plantes dites à photosensibilité positive (qui germent à la lumière), il ne faut recouvrir les graines que d’une très mince couche de terre. Au terme de six à huit semaines, vous saurez si l’essai est concluant. Dès que les plantules portent leurs premières feuilles, repiquez-les dans des pots individuels plus grands. La couverture peut maintenant être ôtée lentement.

Si vous souhaitez planter votre romarin dehors, il est conseillé d’attendre la deuxième année après la mise en culture, sinon elle sera encore trop sensible au froid et aux ravageurs. Dans tous les cas, le plus sûr est de planter l’aromate dans un bac, et de l’installer en été à exposition totalement ensoleillée sur un balcon ou une terrasse. La plante sera hivernée ensuite au garage ou dans la cage d’escalier - mais dans tous les cas avec suffisamment de lumière du jour.

L’origan s'associe volontiers au jardin avec le romarin et le thym. Car c’est aussi une plante thermophile : plus il y a de soleil, plus son arôme est intense. Il apprécie les sols secs et pauvres. Il évacue bien l’humidité et passe les mois d’hiver froids et humides sans problème. En raison de sa résistance, il est intéressant de multiplier l’origan par division. Par rapport à la multiplication par bouturage et au semis, cette méthode est non seulement la plus fiable, mais stimule aussi l’origan à produire de nouvelles tiges en empêchant la plante de se lignifier au fil des ans. Le meilleur moment pour diviser cette vivace est au printemps. Rabattez ses tiges à environ la moitié de leur longueur et déterrez précautionneusement la plante. Divisez précautionneusement la motte avec les doigts en deux ou trois parties et arrosez celles-ci pendant les premières semaines après transplantation.

La meilleure période pour récolter l’origan est entre juin et septembre, car à l’inverse des autres herbes méditerranéennes, les fleurs sont aussi intéressantes : durant sa floraison, l’origan génère non seulement le plus fort taux d’huiles éthériques, mais les fleurs elles-mêmes ont un arôme agréablement épicé et doivent donc être impérativement récoltées aussi.

Le thym est incontournable pour affiner les légumes méditerranéens au gril. Ses graines et jeunes plants sont extrêmement fins, ce qui rend le semis et le repiquage difficiles. C’est pourquoi nous conseillons de commencer par une plante de qualité acquise en jardinerie et de la multiplier au besoin par bouturage ou marcottage. Vous pouvez faire valoir vos préférences gustatives dès l’achat de la plante mère, car à côté du vrai thym, il y a aussi des variétés aux arômes de citron et de cumin. Prêtez en tous les cas attention à l’étiquette de la plante car il existe aussi des variétés d’ornement non adaptées à la consommation ou d’autres qui ne survivent pas aux latitudes nord en hiver.
Avant d’en arriver à la multiplier, la plante mère doit d’abord bien se développer. Installez-la de préférence à exposition chaude et ensoleillée. De plus, le thym a toutes les propriétés des herbes méditerranéennes : le sol peut être sec et calcaire, et la plante n’a pas trop besoin d’eau.
La meilleure période de récolte est en début d’été, juste avant la floraison. La plante commence alors à former ses premiers boutons et la proportion d’huiles éthériques saines est alors au plus haut. Mais fondamentalement, vous pouvez récolter votre thym à tout moment du printemps à l’automne.

Si vous avez de la chance, le thym s’occupera tout seul de sa multiplication, en pratiquant le marcottage. Il s’agit ici de tiges latérales plus longues, qui poussent de façon dense sur le sol et forment spontanément de nouvelles racines. Si l’on s’aperçoit qu’une plante s’est développée spontanément, il est possible de la séparer de la plante mère et de la repiquer. Votre thym ne coopère malheureusement pas ? Alors, essayez de lui donner un coup de pouce, en ameublissant quelque peu la terre sous lui puis en repliant quelques tiges près du sol et en recouvrant celles-ci en leur milieu d’un peu de terre, tout en laissant la pointe apparente. Trois à quatre mois plus tard, la marcotte devrait avoir formé ses propres racines.